Ascidie Botryllus schlosseri


Les Ascidies constituent une des 3 classes d’Urochordés. Ces derniers (ou Tuniciers) forment avec les Céphalochordés et les Vertébrés, le phylum des Chordés. Botryllus schlosseri est une ascidie coloniale ; au sein d’une colonie les individus, ou zoïdes, sont groupés au sein d’une même tunique. Cette ascidie est présente en Méditerranée.

Expertise d’EMBRC  

Accès

  • Colonies adultes disponibles toute l'année, les colonies étant cultivées dans des structures adaptées placées dans le port. On trouve des colonies fertiles à partir du mois de Mai jusqu'à la fin Octobre dans le milieu naturel.
  • Des colonies sont aussi maintenues en laboratoire mais il s’agit de clones, donc génétiquement identiques, tandis que les colonies « naturelles » extérieures peuvent être chimériques.

Outils disponibles

  • Le cycle de vie est rapide, puisque la larve nageuse (« tétard ») se métamorphose en oozoïde 24h après l’éclosion. Ce dernier donne naissance à des colonies par bourgeonnement d’individus génétiquement identiques  ou zooïdes.
  • Les colonies peuvent être maintenues plusieurs mois.

Intérêt scientifique du modèle  

  • Les tuniciers ont un positionnement évolutif clé car ils sont considérés comme les Invertébrés les plus proches des Vertébrés. Leur génome n’a pas subi de duplication totale, facilitant les analyses fonctionnelles des gènes du fait de la quasi absence de leur redondance.
  • Comme toutes les espèces de Botryllidae, Botryllus schlosseri possèdent les capacités de former et de régénérer un zoïde par 3 mécanismes distincts : reproduction sexuée au cours de laquelle un œuf fécondé donne naissance à une larve pélagique qui peut se métamorphoser en zoïde, par reproduction asexuée avec bourgeonnement (blastogenèse), et enfin, dans certaines conditions particulières, un  zoïde adulte peut être produit par régénération à partir d’une portion du système vasculaire et de cellules sanguines (bourgeonnement vasculaire).
  • Les Tuniciers coloniaux sont les seuls chordés qui sont capables de reproduction à la fois sexuée et asexuée.
  • Ils représentent aussi un excellent modèle d’étude en immunologie ; en effet les colonies sont irriguées par des réseaux vasculaires bordés par des ampoules qui, lorsqu’elles entrent en contact, sont le siège de réactions d’histocompatibilité. Botryllus schlosseri s’avère être un modèle d’étude in vivo des mécansimes d’angiogenèse et donc de tests de thérapies anticancéreuses.
  • Ces Tuniciers sont également de très bons modèles d’étude de la biologie des cellules souches, et de la régénération.
  • Ils peuvent servir de tests d’évaluation d’activité biocide de composés.  

Ressources génétiques disponibles

Une douzaine de clones de génotypes différents sont maintenus.

Bases de données

Le génome a été séquencé avec 580 mégabases organisées en 16 chromosomes.

De nombreuses informations sont disponibles sur les sites suivants :