Appendiculaire Oikopleura dioica

Les Appendiculaires, les Thaliacés et les Ascidies constituent les 3 classes d’Urochordés. Les Urochordés (ou Tuniciers) forment avec les Céphalochordés et les Vertébrés, le phylum des Chordés.

Expertise d’EMBRC

Accès

Maîtrise du cycle de vie : obtention de centaines de gamètes et fécondation in vitro dans de simples béchers.

Outils disponibles

  • Le cycle de vie est très court et varie selon la température : 8 jours à 15°C et moins de 2 jours à 29°C. Cet animal peut être maintenu en laboratoire pendant plusieurs générations en eau de mer artificielle, et des lignées pures ont été obtenues par des croisements répétés entre individus apparentés.
  • Les embryons sont transparents, les adultes également, donc accessibles aux techniques d’imagerie cellulaire, à l’hybridation in situ in toto, à l’immunohistochimie et à l’utilisation de marqueurs fluorescents.
  • Ils sont faciles à manipuler et l’analyse fonctionnelle de gènes est possible avec possibilité d’invalider des gènes par injection de RNAi dans les ovocytes.

Intérêt scientifique du modèle  

Les Chordés sont caractérisés par la présence d’un tube neural dorsal et par une notochorde. Cette organisation est partagée par les Urochordés mais uniquement à l’état larvaire, à l’exception des Appendiculaires dont le plan corporel est celui d’un chordé mais en simplifié ; ils conservent à l’état adulte une queue leur servant à se propulser. De plus, les Appendiculaires, au même titre que les Thaliacés (salpes, dolioles et pyrosomes), sont des tuniciers pélagiques. Ces animaux planctoniques se nourrissent en filtrant une vaste gamme de tailles de particules dans l’eau de mer.

  • Le développement embryonnaire externe est rapide : à 22°C, l’œuf se divise une première fois 15 min après la fécondation, et la larve éclot 2h30 plus tard. Il est aussi synchrone, le clivage et les lignages cellulaires sont invariants et déterminés. Les précurseurs de différents tissus ont été répertoriés et cartographiés dans l’embryon. Le corps est de petite taille avec un nombre de cellules faible : à l’éclosion, 550 cellules dont 20 cellules de la notochorde, et 20 cellules musculaires dans la queue de l’adulte. Il représente donc un modèle d’étude du développement des chordés très important.
  • Cet organisme constitue un système expérimental simplifié pour l’exploration des mécanismes de migration cellulaire.
  • Oikopleura dioica occupe une position centrale entre les deux voies du réseau trophique et assure un transfert efficace de matière et d’énergie. Il a un rôle particulier dans le fonctionnement des écosystèmes pélagiques et dans le cycle du carbone.
  • Il est utile pour la modélisation de l’écophysiologie des appendiculaires afin de mesurer leur impact sur l’écosystème.
  • Oikopleura dioica est la seule espèce d’appendiculaire dioïque. Autres espèces Oikopleura longicauda, Oikopleura fusiformis et Oikopleura rufescens

Maintien et culture sur demandes à l'Observatoire de Villefranche sur mer (démarrage de culture à partir de souches entretenues au SARS institute, Norvège)

Ressources génétiques disponibles 

Collections d’EST et de BAC

Bases de données

Le génome est séquencé (Denoeud et al. , Science, 2010) ; il est de très petite taille avec 70 Mb et présente une forte densité de gènes avec environ 1 gène par 5 kb, ce qui facilite les approches moléculaires et génétiques (Nucleic Acids Research, 2013, Vol. 41, Database issue, D845–D853).